Déjà dans l’Egypte Antique, le lin était utilisé pour envelopper les momies par des fines bandelettes. Cette fibre naturelle avait ainsi le pouvoir durant les rituels de transformer l’impur en pureté, voir en sacré.
Mais la Confédération du chanvre et du lin nous dévoile que l’utilisation du lin est encore plus ancienne : des archéologues ont fait la découverte, en 2009, de 700 fibres de lin dans une grotte de Géorgie datant de 38 000 ans avant notre ère.
Cette fibre a ainsi traversé les époques : nous la retrouvons dans la Grèce Antique où elle était encore symbole de pureté, notamment par l’utilisation qu’en faisait les femmes en le portant comme sous-vêtements, ou encore au Moyen-Age où le lin, considéré comme très luxueux, était réservé aux populations les plus riches. Il devient particulièrement apprécié pour le linge de maison dès le XIV ème siècle (draps, nappes, serviettes, rideaux…).
Mais ce n’est qu’à partir des années 70 que le lin fait son entrée dans le monde de la mode et séduit les créateurs en même temps que le mouvement hippie prône un retour à la nature et aux fibres naturelles. La légèreté du lin, formidable tissu d’été, est également célébrée.
Mais l’utilisation du lin décline avec l’arrivée du coton importé d’Inde et d’Amérique et sa culture disparait pendant un temps dans les années 60 avec l’arrivée, notamment, des matériaux synthétiques.
Aujourd’hui et dans la même réflexion hippie des années 70, le lin est ré-apprécié car il prône une mode éco-responsable. La demande des consommateurs a changé : le lin en tant que matière durable, confortable et solide revient sur le devant de la scène.
Le lin, une matière écologique : zéro irrigation, zéro OGM et zéro déchet.
En plus d’être une matière agréable, douce et de très résistante, la culture du lin est peu gourmande en eau et ne nécessite pas de pesticide car la plante pousse naturellement grâce à la pluie et la chaleur du soleil.
C’est une plante herbacée qui pousse chaque année et que l’on reconnait facilement par ses fleurs bleues, blanches ou violettes. Elle est cultivée principalement en Europe car elle nécessite un climat tempéré et humide (nous retrouvons beaucoup de cultures de lin en Belgique, aux Pays-Bas ou encore dans le Nord de la France).
La pousse du lin prend environ 3 mois. Quand les champs de lin sont en fleur un doux bleu se dépose sur les vastes étendues de vert.
Après un mois, les plantes sont arrachées afin de préserver la tige des plantes et la longueur des fibres. Elles sont plaquées sur le sol en andins afin de faire macérer la plante pour faciliter la séparation filamenteuse avec la tige, cette technique est celle du rouissage. Cette séparation s’effectue grâce aux 215 espèces de champignons et 95 espèces de bactéries naturelles qui font leur travail d’élimination du ciment naturel (pentose) qui lie les faucheux des fibres au reste de la tige. Une démonstration spectaculaire du pouvoir grandiose de la nature.
Le rouissage est une opération naturelle particulièrement complexe et dépendante de l’environnement. Les plants de lin sont par la suite ramassés par le liniculteur qui séparent les fibres et les tiges : ces dernières sont transformées en fil puis en tissu. Le lin ne produit pas de déchet car toute la plante est utilisée et les produits fabriquées à partir de cette plante sont eux aussi biodégradables. Les graines de la plante sont utilisées pour faire de l’huile et de la farine de lin, les fibres courtes sont récupérées pour faire de la matelasserie, les plus longues pour le textile, le bois des tiges est utile pour des applications de chauffage et les déchets tels que les résidus sont compostés.
Vous l’aurez compris, le lin est le tissu écologique par excellence.
Un tissu aux nombreuses vertus

Une matière rafraîchissante
Le lin protège à la fois de la chaleur et de l’humidité car sa structure ouverte et sa perméabilité permettent une respirabilité qu’aucun autre tissu ne pourra vous offrir. C’est pourquoi le lin est un allié des grandes chaleurs d’été.
Un séchage rapide
Le lin absorbe l’eau car les fibres du lin sont associées par des pectines: des composés végétales qui donnent au lin un aspect vivant, elles se remplissent d’eau et absorbent jusqu’à 20% de leur poids en eau sans que cela ne transparaisse au toucher.
Une résistance hors du commun
Malgré son aspect aéré composé de petits trous, le lin est la fibre la plus résistante. La longueur des fibres du lin font de ce dernier une matière souple, résistante, barrée contre les déformations. Ce n’est pas pour rien si, associé à d’autres composants, le lin est utilisé pour les équipements sportifs comme les raquettes ou les vélos.
Un nettoyage rapide et simple
Le lin s’adoucit au fil des lavages mais nécessite tout de même un nettoyage délicat à basse température.
Il s’adapte à tous les types de peau
Et oui, car ce tissu qui ne cesse de nous surprendre est aussi anti-allergenique grâce à ses propriétés antibactériennes. Les personnes sujettes aux irritations de la peau se trouveront apaisées au contact du lin et de sa douceur incomparable.
Nos accessoires en lin sont confectionnés en Ethiopie mais le lin utilisé dans le processus de fabrication provient d’Europe. Aujourd’hui l’Ethiopie n’a pas encore la capacité de transformer la plante de lin en fil, car bien que la plante soit cultivée, elle est principalement utilisée pour ses graines et son huile.
Nos châles sont tissés à la main, les fils sont tissés en petite quantité avec des teintures respectueuses de l’environnement. Les artisans éthiopiens travaillent depuis leurs maisons et au moins vingt paires de mains s’occupent de chaque accessoire textile. Les compétences mobilisées sont ancestrales, traditionnelles mais le design de ces produits uniques est intemporel et résolument subtile et moderne.